L'essentiel à retenir : Le cépage Merwah, trésor libanais millénaire, produit des vins frais et corsés grâce à sa culture à 1400 mètres d'altitude sur des sols calcaires. Ses arômes d'agrumes et noisette révèlent un héritage phénicien réactualisé en vin mono-cépage depuis 2017. Découvrez son authenticité avec le Château Ksara Merwah, expression d'un terroir unique.
Vous cherchez un vin blanc qui se démarque par son histoire millénaire et un terroir d’exception ? Le cépage Merwah, trésor viticole du Liban, incarne un héritage ancestral forgé par des millénaires de culture en altitude. Originaire des contreforts du Mont-Liban et cultivé dès l’époque phénicienne, ce cépage ancestral, souvent associé à la production d’arak, revient en force dans les verres du monde entier. Découvrez comment ce cépage oublié révèle aujourd’hui des arômes d’agrumes et une minéralité saisissante, capturant l’âme même des sols calcaires libanais, où ses racines plongent profondément dans les terres arides de la Bekaa.
- Le cépage merwah, un trésor viticole millénaire du Liban
- Un terroir d'altitude qui fait sa spécificité
- Portrait du merwah : du raisin au verre
- Le merwah et l'obeidi, un duo emblématique du vignoble libanais
- La renaissance du merwah : de l'assemblage au mono-cépage
- Comment déguster et accorder le vin de merwah ?
- Le merwah aujourd'hui : rareté, défis et avenir
Le cépage merwah, un trésor viticole millénaire du Liban
Aux origines de la viticulture
Le cépage Merwah incarne un héritage viticole ancré dans l’histoire du Liban. Sa présence sur les flancs du Mont-Liban et de l’Anti-Liban remonte à des millénaires, bien que les preuves archéologiques soient rares. Les Phéniciens, premiers cultivateurs de la région, auraient exploité ce cépage, établissant le Liban comme berceau de la viticulture méditerranéenne.
Adapté à un terroir exigeant — sols calcaires, altitude élevée (1 400 mètres et plus) — le Merwah témoigne d’une symbiose entre l’homme et la nature. Traditionnellement, les vignes grimpaient aux arbres pour se protéger de la chaleur, une pratique qui persiste encore dans certains vignobles.
Un raisin aux usages traditionnels multiples
Longtemps utilisé comme raisin de table ou pour la distillation de l’arak, l’alcool national libanais, le Merwah a marqué les traditions locales. Ce n’est qu’à partir des années 2010 que des domaines comme Château Ksara et Château Musar ont redonné vie à sa vinification pure, défiant des usages séculaires.
Avant cette renaissance, le Merwah s’intégrait à des assemblages de vins blancs, apportant fraîcheur et subtilité. Son mariage avec l’Obeideh, un cépage autochtone, reste emblématique. Les essais de mono-cépage, initiés dès 1930 par Gaston Hochar, révèlent un profil aromatique unique : arômes floraux, notes d’agrumes et texture crémeuse, reflétant la minéralité de son terroir d’exception.
Un terroir d'altitude qui fait sa spécificité
Le Merwah incarne l'essence d'un terroir façonné par des conditions uniques. Cultivé à plus de 1400 mètres d'altitude, il bénéficie d'un contraste marqué entre la chaleur diurne et la fraîcheur nocturne, favorisant une maturation lente des grappes. Cette alternance préserve une acidité vive et révèle des arômes d'agrumes et de fleurs blanches. Les sols calcaires, typiques des montagnes libanaises, drainent l'excès d'humidité tout en restituant la chaleur emmagasinée, renforçant la minéralité du cépage.
L'altitude comme alliée de la vigne
Dans la vallée de la Bekaa, entre 1000 et 1800 mètres d'altitude, le Merwah prospère dans un écrin de contraste. Les étés caniculaires sont adoucis par l'élévation, évitant la surmaturation. Les vins de la vallée de la Békaa allient ainsi vivacité minérale et concentration. Les hivers froids, nourris par la neige, et les étés secs limitent les maladies, garantissant des baies saines. Ces conditions uniques transforment l'adversité climatique en atout pour un cépage résistant.
Traditions cultivées avec le terroir
Les méthodes ancestrales révèlent un savoir-faire millénaire. Les vignes en terrasses, épousant les pentes escarpées, optimisent l'ensoleillement et réduisent l'érosion. Au Domaine des Tourelles, les ceps centenaires poussent sans irrigation, s'appuyant sur des sols argilo-calcaires pour un équilibre naturel entre minéralité et rondeur. L'interculture avec oliviers et figuiers, où les vignes grimpaient jadis sur les arbres, illustre un écosystème en harmonie, favorisant biodiversité et fertilité des sols. Ce lien entre tradition et environnement fait du Merwah l'âme d'un patrimoine viticole immuable.
Portrait du merwah : du raisin au verre
Les caractéristiques de la baie
Le cépage Merwah se distingue par ses grappes compactes de taille modeste à moyenne, idéales pour une maturation régulière malgré les étés torrides du Liban. Sa peau épaisse, d’un vert pâle à jaune doré, est une adaptation parfaite au climat exigeant de la vallée de la Bekaa, préservant une acidité vive essentielle à l’équilibre des vins. Cultivé à plus de 1 400 mètres d’altitude, il résiste aux écarts thermiques diurnes, typiques des versants du Mont Liban. Les sols calcaires renforcent sa résistance naturelle et apportent une minéralité subtile, tandis que la culture en terrasses entre oliviers et figuiers, pratiquée depuis l’époque phénicienne, préserve l’humidité des sols arides.
Le profil aromatique d'un vin blanc singulier
Le Merwah incarne l’ADN du terroir libanais, alliant fraîcheur et structure à chaque étape de la dégustation :
- Nez : Arômes délicats de fleurs blanches (tilleul, aubépine) s’entrelacent à des notes d’agrumes (citron vert, pamplemousse) et de noisette, avec parfois des accents minéraux rappelant le silex.
- Bouche : Attaque vive sur les agrumes, suivie d’un milieu de bouche généreux évoquant la pêche blanche et le melon d’été. Une touche d’amande amère apporte de la tension.
- Texture : Une rondeur soyeuse, proche du Sémillon, adoucie par l’acidité dynamique du terroir montagneux.
- Alcool : Entre 11 et 12 %, un taux modéré qui préserve sa fraîcheur, notamment dans les vignobles de haute altitude où les nuits fraîches ralentissent la maturation sucrée.
Ce vin sec et fruité incarne l’ADN du Liban. Les cuvées de Château Ksara, issues de vignes de 60 ans à 1 500 mètres d’altitude, révèlent des notes de goyave et de pierre à fusil. Servi frais (8-10 °C), il sublime les mezze libanais — houmous, poissons grillés — grâce à son équilibre entre acidité et épices légères. Héritier d’une tradition millénaire, ce cépage ancien redécouvre sa splendeur grâce aux pratiques biologiques modernes, alliant préservation du patrimoine et audace viticole.
Le merwah et l'obeidi, un duo emblématique du vignoble libanais
Une histoire et des cépages complémentaires
Le Merwah et l'Obeidi sont deux cépages blancs ancestraux du Liban, cultivés depuis l’époque phénicienne. Utilisés traditionnellement pour l’arak et les assemblages, ils incarnent un héritage viticole unique. Le Merwah, proche du Sémillon, s’allie à l’Obeidi, longtemps comparé au Chardonnay mais désormais reconnu comme cépage "orphelin" sans lien génétique avéré. Leur culture en terrasses, intégrée à des oliviers et figuiers, reflète une adaptation millénaire au terroir libanais, notamment après la période ottomane où leur usage s’est progressivement tourné vers le vin.
Découvrez l'Obeidi, emblème de la viticulture libanaise.
La synergie parfaite dans l'assemblage
Leur union crée des vins équilibrés : le Merwah apporte acidité vive et notes florales, tandis que l’Obeidi révèle richesse, arômes de miel et fruits mûrs. Le Château Musar Blanc, référence incontournable, illustre cette alchimie depuis les années 1930, alliant tradition et modernité. Ce pionnier de la viticulture libanaise a inscrit ces cépages sur la carte internationale des amateurs de vins atypiques.
"L'assemblage du Merwah et de l'Obeidi est l'expression même de l'équilibre, où la vivacité de l'un sublime la rondeur de l'autre, créant des vins d'une complexité unique."
Leur synergie révèle un héritage lié au terroir calcaire, à l’altitude et aux traditions de la Bekaa, où les sols riches en minéraux et les écarts thermiques marqués façonnent des profils aromatiques inimitables.
La renaissance du merwah : de l'assemblage au mono-cépage
Des domaines pionniers à la reconnaissance mondiale
Le Merwah, cépage blanc ancien du Liban, a longtemps été associé à d'autres variétés. Ce n’est qu’à partir de 2017 que son potentiel en mono-cépage a été pleinement révélé. Château Musar, pionnier dès 1930, a conservé un 100% Merwah de 1954, symbole d’une vision audacieuse. Ce millésime, élevé en jarres d’argile et vieilli en bouteille, reste une référence.
Château Ksara a ensuite joué un rôle clé en commercialisant un Merwah pur, offrant une nouvelle vitrine à ce cépage. D’autres domaines, comme le Domaine des Tourelles et Massaya, ont suivi. Le premier privilégie l’assemblage Merwah-Obeideh, tandis que Massaya explore des vinifications en jarres pour des vins orange, révélant sa complexité.
Ces producteurs, alliant tradition et innovation, ont inscrit le Merwah sur la carte internationale. Leur travail a transformé ce cépage, autrefois dédié à l’arak, en ambassadeur d’un terroir unique.
Entre tradition et moderne : les techniques de vinification
La vinification du Merwah mêle héritage ancestral et modernité. Les jarres d’argile, héritées des pratiques anciennes, conservent une empreinte minérale et un caractère authentique. Des domaines comme Massaya y recourent pour des cuvées orange, exaltant sa structure dense.
En parallèle, des méthodes contemporaines s’imposent. La fermentation à température contrôlée et l’élevage en fûts de chêne, inspirés des traditions françaises, apportent rondeur et complexité. Château Musar et Château Ksara jonglent entre ces approches, valorisant à la fois la fraîcheur du cépage et son potentiel d’évolution.
Aujourd’hui, le Merwah incarne le dialogue entre passé et présent. Les vignerons libanais, en redécouvrant sa pureté, révèlent un vin à la fois ancré dans son terroir et ouvert sur le monde.
Comment déguster et accorder le vin de merwah ?
Les accords parfaits avec la cuisine méditerranéenne
Le vin de Merwah, avec sa fraîcheur citronnée et ses notes florales, se révèle un partenaire idéal pour les saveurs vives de la cuisine méditerranéenne. Ce cépage blanc libanais équilibre les plats traditionnels, offrant une harmonie subtile entre acidité et richesse aromatique.
- Poissons grillés et fruits de mer : La minéralité sublime les huîtres, crevettes ou poissons blancs.
- Mezze libanais : Son caractère vif dynamise le houmous, le baba ghanouj ou le taboulé.
- Volailles et viandes blanches : Un poulet taouk épicé trouve un contrepoint acidulé.
- Salades et fromages frais : Le halloumi ou la feta profitent de sa structure crémeuse.
Conseils de service et potentiel de garde
Pour révéler sa complexité, le Merwah doit être servi à la bonne température. Les vins blancs classiques entre 10 et 12°C, les versions en macération (comme le Phoenix Skin-Contact) entre 14 et 20°C, à l’image d’un léger rouge.
Souvent bu jeune pour son fruité éclatant, le Merwah dévoile un potentiel surprenant avec l’âge. Les cuvées de Château Musar, vieillies plusieurs décennies, développent des notes de miel, de fruits secs et d’épices rares. Les vignes anciennes, cultivées en altitude sur des sols calcaires, jouent un rôle clé dans cette capacité à vieillir.
Le merwah aujourd'hui : rareté, défis et avenir
Un cépage rare face aux défis du futur
Le Merwah incarne une rareté précieuse. Sa production reste confidentielle, cantonnée à des parcelles précises des montagnes libanaises. Cultivé principalement dans la vallée de la Bekaa et le Mont Liban, ce cépage ancestral prospère à des altitudes avoisinant 1400 mètres. Ces conditions uniques—sols calcaires, écarts thermiques marqués—contribuent à sa spécificité, mais le rendent vulnérable.
Face au changement climatique, les vignerons libanais observent un décalage des cycles. Les vendanges, autrefois en octobre, démarrent désormais en août. Ce précocité menace l’équilibre subtil entre sucre et acidité qui fait la signature du Merwah. L’instabilité politique et économique du pays ajoute à ces défis, limitant les investissements dans la recherche de solutions durables.
Les promesses d'un ambassadeur du vin libanais
Le Merwah n'est pas seulement un cépage ; c'est un symbole de la résilience et de la richesse de l'histoire viticole libanaise, prêt à conquérir les palais du monde entier.
Pourtant, l’avenir du Merwah brille d’espoir. Les vignerons multiplient les initiatives pour préserver ce trésor. Château Musar et Château Ksara, figures de proue, allient tradition et innovation. Des pratiques biologiques, des cultures en terrasses intégrant oliviers et figuiers, ou encore l’utilisation de vignes centenaires à Bcharré témoignent de cette volonté de pérennité.
Son profil aromatique exceptionnel—agrumes, amande, noisette—séduit les amateurs de vins blancs complexes. L’exportation, portée par une demande croissante pour les cépages autochtones, ouvre de nouveaux horizons. Découvrez nos vins par leur cépage pour comprendre l’ADN de ce nectar libanais.
Avec sa capacité à s’adapter à l’aridité et sa résistance naturelle, le Merwah représente une solution face à l’évolution climatique. Son avenir, intimement lié à la survie des terroirs libanais, s’écrit dans chaque goutte de ce vin millénaire.
Le Merwah incarne l’histoire millénaire de la viticulture libanaise. Ce cépage blanc, proche du Sémillon, allie arômes délicats et structure élégante, reflétant la résilience et l’expertise ancestrale de son terroir.
Caractéristique | Description |
---|---|
Origine | Cépage blanc autochtone du Liban, cultivé depuis l'Antiquité. |
Profil du vin | Vins secs, riches, avec acidité rafraîchissante et minéralité marquée. |
Arômes principaux | Agrumes (citron, pamplemousse), fleurs blanches, amande et noisette. |
Terroir clé | Altitudes élevées (1500m) et sols calcaires de la Bekaa, idéaux pour son équilibre sucre-acidité. |
Accords parfaits | Mezze libanais, poissons grillés et plats méditerranéens légers. |
Exprimez l’essence du Liban avec le Château Ksara Merwah, témoignage vivant de ce cépage exceptionnel. Le cépage Merwah incarne un trésor viticole libanais, alliant histoire millénaire, terroir d’exception et renaissance moderne. Symbole de résilience, il séduit par sa complexité et son adaptation aux défis climatiques. Sa rareté et son authenticité en font un ambassadeur incontournable des vins méditerranéens, promis à un avenir brillant.