Cet assemblage d'un cépage autochtone libanais et de deux variétés nobles du sud présente un élégant ballet de robes dorées et scintillantes.

Le Viognier est le plus petit de ses composants, avec 30%, aux côtés du Muscat et de l'Obeidy indigène (35% chacun), mais c'est le Viognier qui marque le plus le nez avec des arômes de chèvrefeuille, de pêche blanche, de crème, d'agrumes et d'une pincée de gingembre. La bouche offre un mélange agréable de bonne structure, générosité et rondeur, fruits de pêche et touche rafraîchissante d'acidité et d'amertume de zeste de pamplemousse. Gabriel Rivero, œnologue et cofondateur d'Ixsir, considère que la structure et la complexité proviennent de l'Obeidy. La fraîcheur provient évidemment de l'altitude des vignobles qui, à 1800 mètres, sont considérés comme les plus élevés de l'hémisphère nord.

Au Liban, Ixsir a débarqué en 2008 lorsqu’un groupe d’amis, parmi eux le tycoon franco-libanais Carlos Ghosn, ont investi pour créer une cave qui viendrait secouer le landerneau vinicole local. Installé dans la région de Batroun, dans le nord du pays, l’édifice a reçu plusieurs prix, dont le Green Good design en 2011. Mais c’est sa stratégie viticole qui a surtout permis à ce challenger de gagner le cœur du public libanais aussi bien qu’étranger (40 % de ses ventes se réalisent à l’export) : l’équipe a choisi des parcelles de vignes dans l’ensemble du pays afin que ses vins puissent exprimer toute la richesse et la complexité du vignoble libanais.